Les études

Dans le cadre du développement du projet éolien de Pleine-Selve, plusieurs études ont été réalisées :

Écologique
Paysagère
Photomontages
Acoustique

Étude écologique

L’étude écologique est un volet structurant de l’étude d’impact. Elle porte aussi bien sur la flore que la faune avec une spécificité concernant l’avifaune et les chauves-souris qui sont potentiellement les plus impactées par l’éolien.

Les principaux enjeux écologiques évalués sur la zone sont donc les suivant :

  • Floristiques
  • Avifaunistiques
  • Chiroptérologiques

Ces enjeux sont principalement caractérisés par la présence de zones où l’activité des oiseaux (nidification,   déplacement   local,   halte   migratoire)   et   des   chiroptères   (zones   de   chasse,   couloirs   de déplacement)  est  la  plus  importante, soit principalement  au  niveau  des  boisements et  de  leurs  lisières,  des haies, des bosquets et ponctuellement de prairies qui structurent l’aire d’étude immédiate.

Ainsi, sur la majeure partie de la zone d’implantation potentielle, l’enjeu sur les milieux naturels est jugé faible et non significatif.

Dans la demande de compléments, il a  été conseillé à la société EOLFI de supprimer ou de déplacer l’éolienne E3, placée proche d’une zone à enjeux forts pour les chiroptères.

La DREAL a également conseillé à la société de mettre en place une mesure d’arrêt des machines permettant d’éviter 61% de l’activité des chauves-souris.

L’éolienne E3 est effectivement proche d’une haie à intérêt pour les chiroptères, identifiée notamment comme site de chasse. La société a décidé de conserver l’éolienne E3 sans la déplacer, pour des raisons de cohérence paysagère (la supprimer isolerait E4, et la déplacer casserait la ligne parfaite créée par le parc), tout en proposant un bridage plus contraignant pour toutes les éoliennes et un bridage spécifique pour E3, permettant d’éviter plus de 90% de l’activité des chiroptères. Ainsi, grâce à ces mesures le projet génèrera des impacts résiduels faibles.

La mesure de plantation de haie à l’Ouest de la zone d’étude permettra d’accompagner cette perte potentielle de biodiversité en offrant un nouveau site de chasse aux chiroptères.

ÉTUDE PAYSAGÈRE

Méthodologie

Objectifs du volet paysager :

  • Identification des enjeux paysagers et patrimoniaux
  • Orienter les choix pour définir l’implantation la plus acceptable en terme de cohérence paysagère

1. Etat initial

  • Analyse du paysage existant
  • Identification des unités paysagères
  • Identification des enjeux paysagers et patrimoniaux
  • Définition des aires d’études

2. Analyse des perceptions du projet

  • Définition des aires d’influences visuelles
  • Réalisation des premiers photomontages
  • Analyse des perceptions et réflexions sur les variantes d’implantations

3. Evaluation des impacts

  • Justification du choix d’implantation finale
  • Réalisation de l’ensemble des photomontages
  • Proposition de mesures d’aménagements

À l’échelle du périmètre éloigné : Étude à échelle large pour comprendre le contexte paysager, ses sensibilités patrimoniales (UNESCO…), comment il est structuré…

À l’échelle du périmètre rapproché (local): Étude fine depuis les villages à proximité (entrée, sortie, place de l’église…), des hameaux les plus proches et des sensibilités patrimoniales.

RÉSULTATS DE L’ÉTUDE PAYSAGÈRE

Le  projet éolien de Pleine-Selve est implanté dans l’Aisne, au sein de la région Hauts de France, territoire particulièrement  dynamique  quant  au développement éolien (1ère région française en nombre d’éoliennes installées).

Ainsi, le territoire d’étude présente certains éléments paysagers à bien prendre en compte dans l’élaboration du projet éolien. Toutefois,  au  vu  de  la  situation  de  la  zone  du  projet  sur  les  territoires  communaux  de  Pleine-Selve  et de La  Ferté-Chevresis, aucun de ces enjeux paysagers majeurs n’entrent en confrontation directe avec la zone d’implantation.

D’autre part, les villes de Saint-Quentin, Laon et Guise sont intégrées au territoire d’étude et constituent des points de concentration d’éléments patrimoniaux. Toutefois, là encore, le recul des communes d’implantations à ces villes limite largement les sensibilités de ces éléments du patrimoine.

Le  site  du projet  se  situe sur  un  emplacement  favorable  au  développement  éolien.

 

Une étude visant à mettre en évidence les risques de saturation éolienne des paysages a été réalisée depuis 5 communes ou hameaux autour du projet : Pleine-Selve, La Ferté-ChevresisChevresis-Montceau, Parpeville et Villers-le-Sec.

La société a interprété ces résultats grâce à la Méthode d’analyse de la saturation visuelle liée à l’implantation de projets éoliens en région Hauts-de-France proposée par la DREAL en mai 2021, qui permet de quantifier ces phénomènes de saturation.

Ainsi, le Parc éolien de Pleine-Selve ne serait pas à l’origine d’un renforcement de la saturation pour ces villages, outre pour Parpeville. Un renforcement de la saturation visuelle pourrait en-effet être observé depuis ce village. Les 3 photomontages 360° complémentaires réalisés depuis Parpeville viennent cependant nuancer ces conclusions théoriques.

Le porteur de projet s’est également engagé pour la première fois à installer un balisage lumineux orientés vers le ciel, permettant de limiter considérablement les impacts paysagers nocturnes de ce parc éolien.

PHOTOMONTAGES

Méthode de réalisation des photomontages

Les photomontages sont constitués de 5 à 7 photographies. Ils sont représentés avec un angle de 120° permettant de conserver un angle suffisamment important pour observer les éléments entourant le projet éolien tout en limitant l’effet d’aplanissement des panoramas.

Photomontage n°1 : Sur la D89, en sortie Sud-ouest de Pleine-Selve

Photomontage n°4 : Sur la D64, en sortie Nord de Parpeville

Photomontage n°8 : Sur la D12, au Sud-est de Villers-le-Sec

Dans le cadre de la demande de compléments, 15 photomontages 360° ont été ajoutés à l’étude paysagère, permettant de rendre compte de l’impact réel du projet, en particulier aux alentours des bourgs des villages alentours. Ces photomontages ont également permis de nuancer les résultats de l’étude complémentaire demandée sur la saturation éolienne des paysages, en laissant apparaître les filtres visuels (boisements et bâtis) qui n’apparaissaient pas dans l’étude d’encerclement, très théorique, comme cet exemple, en entrée Nord-Ouest du village de Parpeville.

ÉTUDE ACOUSTIQUE

Méthodologie :

1. Caractérisation de l’état initial :

  • Pose de sonomètre pendant une durée de 15 à 30 jours afin de mesurer le bruit ambiant égal au bruit de tous les jours (passage de voitures, tracteurs, bruit du vent dans les arbres…)
  • Ces données couplées avec les données de vent du mât de mesures permettront d’obtenir des corrélations bruit ambiant/vitesse de vent sur les périodes diurnes et nocturnes

2. Modélisation numérique :

  • Modélisation acoustique du parc éolien (position et hauteur des éoliennes, caractéristiques de la turbine, topographie du site)
  • Calcul de l’émergence E
    E = bruit ambiant avec éolienne – bruit ambiant sans éoliennes

3. Vérification du respect des critères avec la réglementation ICPE :

  • Si dépassement de ces critères : modification de l’implantation et/ou plan de bridage (réduction de la vitesse de rotation ou arrêt complet de l’éolienne) permettant de respecter la réglementation

Pour ce projet les nuisances sonores sont très faibles, un plan de gestion sonore et un suivi acoustique seront mis en place durant toute la phase d’exploitation.

Critères d’émergence réglementaire :

  • 5 dB le jour.
  • 3 dB la nuit.

Seuil des critères d’émergence : 35 dB